«Les
Inrockuptibles» se transforme en mensuel, retrouvant un format
abandonné en 1995 pour s'adonner au temps long. Ce changement de
périodicité est un «peu dans l'ADN» des «Inrocks», créé en 1986 et passé
de bimestriel à mensuel en 1992. Tiré à 100 000 exemplaires, agrémenté
d'un CD de 15 titres, le premier numéro consacre sa Une à Nevermind,
l'album culte du groupe Nirvana qui fêtera ses 30 ans en septembre. Fini
le suivi «frénétique» de «l'actualité des sorties artistiques»,
désormais réservé au web, place aux «objets choisis de façon plus
sélective, plus incisive», «déployés sur de très longs formats»,
explique Jean-Marc Lalanne. Les
sujets de société auront toujours leur place, en témoigne la rubrique
«Les Combats» qui traite ce mois-ci de l'écoféminisme. «Les chroniques» (musiques, cinémas, séries, jeux vidéos etc.) occupent un tiers du mensuel de 200 pages. Cette
nouvelle formule se veut au centre «d'un dispositif global» comprenant
notamment une radio, la refonte du site internet, la mise en place
prochaine d'une offre de SVOD (vidéo sur abonnement) ou la relance du
festival des Inrocks les 10 et 11 juin à l'Olympia.
Art et Culture - Mensuel - 02/06/2021 - N° 1 - 12.9 €